Il y avait, tout près de l'habitation de Marco Skoff, une de ces vieilles librairies d'occasion qui n'existent plus guère. Le libraire avait des allures de personnage glauque de Stephen King, aussi le petit Marco a-t-il peiné à y pénétrer. Ensuite, il a eu du mal à se décoller du fantastique rayon science-fiction. Il a donc commencé à écumer les univers des grands de la SF, principalement des années 70/80.
Il a aussi, depuis des temps immémoriaux, noircis papiers volants et cahiers avec des idées, surtout des incipits de romans, sans jamais aller guère plus loin.
A l'adolescence il a bien commis quelques petits textes complets mais c'était surtout pour se faire remarquer par l'autre sexe. Peine perdue.
A l'âge mur, il a traversé la Méditerranée pour trouver asile en Corse, entre mer et montagne. Après quelques autres cahiers noircis sans aucune production, il a enfin décidé de se remuer les doigts à la cinquantaine bien entamée. Et là ce n'est plus pour se faire remarquer. Il a décidé en effet de consacrer tout le temps libre qu'il lui reste après le jardinage, la lecture, les balades et les confitures à l'écriture.
Il aborde volontiers la SF et le "fantastique mou" (sans hémoglobine à chaque ligne) avec décalage et humour. Son humour. Si sa production est toujours sporadique, cela semble s'arranger avec l'âge.